Kit R4 FIA : du premier démarrage au premier rallye, trois mois de développement suivis de l’intérieur #3
[La satisfaction se lit sur tous les regards, après une première session de tests la pointe de vitesse est déjà au rendez-vous, sur les spéciales ont en a pris pleins les yeux et clairement, on a hâte de voir la suite !]
La seconde séance d’essais a lieu quelques jours plus tard, toujours sur la terre, mais sur une base différente, à Fontjoncouse. Pour cette deuxième phase de tests, c’est Julien Maurin, double Champion de France des Rallyes qui a pris le volant de notre kit R4. Je ne m’attarderai pas trop sur cette séance car je n’ai pu y assister. Au retour, les équipes étaient satisfaites de ces nouvelles journées de tests, Julien était à son tour agréablement surpris par l’efficacité du kit, de nouveaux réglages ont pu être mis en place. Une base de travail solide pour la séance suivante qui avait lieu… Dans les Vosges !
Les Vosges, vous êtes sûrs ?
Pour être honnête avec vous, quand on m’a dit que j’allais partir dans les Vosges, mon moral de sudiste en a pris un coup !
Lundi 13 heures, c’est le départ. Armée de ma demi-douzaine de pulls et de ma parka, nous prenons la route avec Yannick mon collègue commercial, direction le grand Nord.
Le trajet se passe bien puis on quitte l’autoroute. Et là, c’est le drame. Les villages se suivent et se ressemblent, c’est gris, c’est triste, il fait froid, « mais où je suis ». Yannick, prend un malin plaisir devant ma mine déconcertée jusqu’à Vesoul où il en appelle à notre ami Jacques pour me réconforter. « T’as voulu voir Vesoul et on a vu Vesoul » !
Arrivée à l’hôtel, on retrouve toute l’équipe pour le dîner. Pour ces deux prochaines journées de tests, c’est Teemu Suninen qui prendra le volant. A seulement 23 ans, Teemu épate par ses performances. Il était très intéressant pour Matthieu de faire tester le kit par un pilote de son acabit. Les mécaniciens Etienne, Marmotte et Grégoire sont heureux de revoir Teemu. Pendant deux ans, ils l’ont assisté dans son évolution, en WRC-3 puis en WRC-2 avec le Team ORECA. Après un service au restaurant très (très) long, tout le monde regagne sa chambre, la journée de demain va être longue. Un petit-déjeuner express et nous prenons le départ pour la base d’essais.
Cette fois, le revêtement est différent, toujours de la terre mais beaucoup plus souple, boueuse. La déco de notre petite R4 va prendre une claque !
Un intérêt grandissant pour le kit R4
La journée débute, Teemu prend ses marques à bord de l’auto. Dès le début, notre finlandais volant montre sa pointe de vitesse. Il faudra quelques runs pour que l’équipage et l’équipe technique arrivent à se synchroniser pour travailler dans la même direction ; mais également à se comprendre entre le franglish des équipes ORECA et le finlanglais de Teemu !
Durant cette première journée, le public est au rendez-vous. Des passionnés, mais aussi beaucoup de teams et pilotes – clients potentiels. C’est sur cette séance que nous avons pu mesurer pour la première fois le réel intérêt que suscitait le R4.
La journée s’achève sous la pluie. Il faut plier bagage pour se rendre sur la base de tests du lendemain. Il fait froid, il a plu toute la journée, clairement, les Vosges, ce n’est pas drôle !
Après une bonne nuit de sommeil dans un hôtel du coin, nous voilà reparti pour l’ultime journée. En arrivant sur les lieux il fait beau et il y a des vaches, il n’en fallait pas plus pour me donner le sourire !
Comme la veille, le monde est au rendez-vous. De mon côté, j’accueille mon invité du jour, un journaliste de Speed Magazine, qui souhaite faire un sujet sur la R4, la Belgique étant un marché important pour le projet. Nous partons en spéciale pour voir la bête en actions. Clairement nous ne sommes pas déçus du voyage ! Après un long travail avec les équipes de PKM Consulting sur les amortisseurs et le moteur, Teemu semble de plus en plus à l’aise à bord de l’auto et nous offre un spectacle, qui nous ferait presque un peu frémir. On n’est pas là pour la casser !
Quelques runs plus tard, une mauvaise pierre vient écourter la séance. Retour à l’assistance. Réparation, départ pour le lavomatique – il y en a besoin ! A leur retour, Etienne et son équipe s’attaquent à un travail titanesque : le passage de la configuration terre à asphalte, pour la première fois. Deux heures plus tard c’est terminé, et, il faut le dire, elle a de l’allure notre petite R4 !
Auto dans la remorque, direction la pizzeria pour un repas tous ensemble. Une petite nuit de sommeil et nous reprendrons la route à l’aube demain matin direction le sud (hallelujah !) pour la première apparition publique du kit.