Kit R4 FIA : du premier démarrage au premier rallye, trois mois de développement suivis de l’intérieur #1
En début d’année 2017, la FIA (Fédération Internationale du Sport Automobile) annonçait avoir choisi le Groupe ORECA pour concevoir, développer et commercialiser le kit R4.
Parti d’un constat simple, le kit R4 est un besoin, et un projet, proposé par la FIA. L’objectif est clair : remplacer les voitures de la catégorie R4 actuelle, arrivant en fin d’homologation, et proposer une catégorie d’accès aux quatre roues motrices éligible en Championnat du Monde des Rallyes.
En effet, à l’heure actuelle, un pilote souhaitant se lancer en quatre roues motrices n’a d’autres choix que de se tourner vers le R5. Une catégorie couteuse, très compétitive et qui demande expérience et adaptation. En cela, le R4 se présente comme une alternative pour les jeunes pilotes. Passer par la catégorie R4, avec une motorisation moins puissante et une voiture facile à prendre en mains, pour faire ses armes en quatre roues motrices.
Un autre enjeu du R4 est de redonner leur légitimité aux préparateurs. Partant d’un kit universel (découvrez la plaquette technique du kit R4), chacun sera libre de choisir le modèle de voiture qu’il souhaite construire, pour peu que celui-ci ait été écoulé à plus de 2 500 exemplaires sur au moins douze mois consécutifs.
Fort de son expérience en rallye et dans la construction de voitures de course, le Groupe ORECA a donc construit le kit R4 en mettant les problématiques évoquaient ci-dessus, au cœur de ses préoccupations. Du premier démarrage du moteur, au premier rallye, découvrez de l’intérieur les trois mois de développement du kit.
Le premier démarrage
C’était en septembre. Après plusieurs mois de travail, le kit est prêt, monté sur la Toyota Etios qui servira pour le développement. Pour l’occasion, la petite japonaise a revêtu son plus bel habit. Bleu, orange, camouflée, clairement, on ne voit qu’elle. Tout le monde est regroupé dans l’atelier, les mécaniciens, les ingénieurs, même les collègues qui travaillent sur le LM P2 ont traversé l’atelier pour venir voir le moteur de la « charrette » démarrer. Cerise sur le gâteau, des journalistes en visite dans les locaux font un stop à ce moment-là. Chargée de communication pour le groupe, à ce moment-là les pensées se bousculent dans ma tête « Pourvu que tout se passe bien » … Matthieu Bassou, Chef de Projet Technique, s’installe dans le baquet. La pression est palpable dans l’atelier. « Va-t-elle démarrer sans encombre ? Quel bruit va-t-elle faire ? » Une première tentative un peu cafouilleuse, puis un démarrage franc. Le soulagement. Mais aussi la surprise. « Elle n’est pas très bruyante cette charrette ?! ». Grégoire, un des mécaniciens, donne les indications pour la sortir de l’atelier. Ça y est, la voilà dehors. Et ce jour-là, pour un mois de septembre dans le sud, le temps n’est pas au beau fixe !
Pour le déverminage, c’est Sébastien Chardonnet qui s’y colle. Direction le Driving Center du Circuit Paul Ricard. « Une voiture de rallye sur circuit ? Bizarre tout ça ». Bin oui mais bon, on y revient toujours hein ! Arrivée au circuit, les équipes installent la tente. La piste est humide. Après quelques tours de reconnaissance du parcours, Seb part pour un premier run. Ça y est, elle roule pour de vrai ! David Floury, Directeur Technique, et Hugues de Chaunac, Président du Groupe ORECA font le déplacement pour venir voir le kit en action. Les tours s’enchainent, la vitesse monte crescendo. 18h, fin des tests, retour au bercail. On fait un petit stop tout prêt des ateliers, dans la terre, à faible vitesse pour faire quelques photos. Bastien, notre photographe, donne de sa personne pour mettre notre petit bolide en valeur. On a tout ce qu’il nous faut. Je rentre à l’atelier dans le baquet copilote, on y est bien, elle est toute propre, toute neuve, je n’ai qu’une hâte, la voir rouler à nouveau. En attendant, elle en a assez fait pour aujourd’hui, la suite au prochain épisode…